Céret
Il y a mille et une façons d'embrasser Céret, par sa gastronomie, son Musée d'Art inspiré par Picasso, ses festivités vraies et son quotidien bien vivant. La capitale de la vallée du Vallespir détient on ne sait quel ingrédient bonus qui fait d'elle un endroit sincère. L'ambiance touristique du littoral semble à mille lieues lorsqu'on arpente le boulevard principal et ses ruelles, où l'eau coule dans les ruisseaux. "Céret est internationale", observe l'expert Gilles Durand, qui tient l'hôtel le Cérétan . La langue française, et le catalan présent dans les familles, ne sont plus seuls. Les rues cérétanes parlent aussi anglais ou néerlandais, et, dernièrement, on y entend les langues nordiques et asiatiques. Céret est créative. Le Musée d'Art moderne , à la source de sa fréquentation, s'ouvre aux tendances contemporaines, parfois délurées. On y revient pour voir les expos temporaires du printemps à l'automne. Tout autour, plusieurs galeries parfois éphémères forment un parcours pas franchement balisé. Mais à l'époque des séjours millimétrés, un peu d'imprévu devient une liberté, Pour plaire, Céret, n'a nul besoin de jouer un rôle. Un rien l'habille ! On livre sa confiance à la ville, elle nous porte, tellement riche de façades élégantes et de tables accueillantes. Les boutiques ouvertes à l'année évitent les babioles et le vrai luxe est de se laisser guider par son instinct. Le marché du samedi matin est un bonheur, on y rencontre toute la vie agricole. En été, le marché nocturne du mardi s'ouvre à l'artisanat. Les festivités sont dans l'ADN de cette ville où l'on vit encore beaucoup dehors. Autour des fruits, des taureaux et de la sardane, elle s'adressent à un large public. Le summum est la féria, début juillet, avec ses amateurs et ses détracteurs mais surtout 72 heures de fiesta et de joyeux excès. Une excellente occasion, lorsqu'on est de passage, de s'assurer une intégration express dans une ville à laquelle le reste du Pays Catalan reconnaît les vertus d'une micro-société.
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